Visite à Soulaines-sur-Aubance
Le 6 octobre dernier, se déroulait la promenade annuelle d’HCLM dans Soulaines-sur-Aubance avec, pour la découverte du bourg, la participation de Gérard Robin, historien et ancien adjoint de la commune, et la participation de Pierre Soulez pour la visite du château de la Crossonnière (sur la commune de Mozé mais très près de Soulaines).
Le compte-rendu a été rédigé :
- pour la découverte du bourg, par Marie HLadik, membre de notre bureau ;
- pour la visite de la Crossonnière par Michel Pécha, historien et parent de Pierre Soulez, propriétaire du lieu.
Le presbytère.
C’est un bâtiment qui date du XVIe et surtout du XVIIe siècle. Au XVIIIe siècle, il était en très mauvais état et a nécessité des travaux très coûteux d’un montant correspondant à trois années de revenu de la cure qui était à l’époque de bon rapport, soit 4 000 livres par an.
Un bel escalier à balustrade de bois a été conservé mais l’escalier extérieur a été abattu ainsi qu’un pigeonnier au-dessus du porche. Il existait dans la cour, une grande chaufferie qui servait à faire de l’alcool ; celle-ci, aussi, a été détruite car ce n’est pas au curé de faire de l’eau de vie. Le presbytère a été en partie incendié le 22 juillet 1793.
Nous sommes ensuite entrés dans l’ancienne salle à manger maintenant salle du Conseil municipal. Sur la cheminée, on remarque le portrait du curé Pierre-Jérome Chatizel, personnage marquant de la commune pour son attitude pendant la Révolution.
Arrivé en 1771 à Soulaines, il se plaint de la mauvaise redistribution des dîmes, prend position en faveur du bas-clergé, réduit à la portion congrue. En 1789, il demande que le clergé soit représenté, aux Etats Généraux, uniquement par les prêtres des paroisses. Il sera élu député du clergé de la province de Tours, le 18 mars 1789. D’abord favorable aux réformes, il refuse ensuite de prêter serment à la Constitution civile du clergé, devient prêtre réfractaire et fait en sorte qu’aucun prêtre assermenté ne puisse officier à Soulaines. Dans la nuit du 28 au 29
juin 1791, des gardes nationaux viennent l’arrêter, il s’enfuit, dit-on, en sautant pardessus un mur. Après un court séjour à Laval, il se réfugie à Bruxelles, puis en Allemagne et en Angleterre.