Visite à Bouchemaine, La Pointe

Ruzebouc (village des roseaux*) à l’origine, attesté au XIIe siècle, puis La Pointe au XVIIe siècle, l’ancien village est situé près du confluent de la Loire et de la Maine, là « Où Meyne va dedans Loire se rendre** », l’extrémité des terres entre ces deux cours d’eau formant une pointe. Le village de La Pointe qui s'étire le long de la Loire et de la voie ferrée, à l'ouest, fait partie de la commune de Bouchemaine.

Un site remarquable où les composantes paysagères ligériennes naturelles ou bâties sont bien marquées : lumière, couleurs et reflets de Loire ; fleuve tantôt de sable ou d'eaux débordantes, berges verdoyantes et fleuries, rives boisées de bois tendres ; épis, chevrettes, cales et quais témoins d'une batellerie florissante au XVIIIe siècle ; coteaux viticoles très anciens et affleurements schisteux ; front bâti de modestes maisons ou de belles demeures, dans leurs écrins arborés, entourées de hauts murs drapés de vigne vierge.

Dès les XVIIe et XVIIIe siècles, tous ces éléments ont contribué à l'attrait de ce site et l'implantation de "maisons de maître" ou "campagne" puis de "maisons de plaisance" ; d'abord aristocratiques puis plus tard celles de notables et riches bourgeois angevins.

La Pointe, à la fin du XIXe siècle, bien desservie par voies d'eau et ferrée devient un lieu de villégiature et de tourisme dominical très prisé des Angevins.

Le site, proche de la ville, du fleuve et à caractère champêtre, est convoité par la bourgeoisie angevine comme lieu de repos, de détente ; loin de l'agitation urbaine c'est un lieu de plaisir et de retour à la nature. Quelques belles propriétés ouvertes sur le fleuve royal avec terrasses, parcs paysagers et fabriques, jardins réguliers et arbres séculaires sont les témoins de cette époque. Ils révèlent un art de vivre, le savoir-faire de bâtisseurs, jardiniers, collectionneurs botanistes, pépiniéristes et l'attachement profond des Angevins au végétal.

Le Petit-Serrant. Autrefois nommée le "Boutde-ville" , belle gentilhommière d’architecture néo-classique construite vers 1774, pour J.F. Allard maire d'Angers, classée monument historique. Légèrement surélevée, par-delà du haut mur, elle offre au soleil levant et au soleil couchant un panorama exceptionnel sur la confluence des deux rivières.

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