Visite à Bécon-les-Granits
Nous étions environ 80 sociétaires ou sympathisants de HCLM à nous réunir au point de départ de cette randonnée à l’arborétum de Bécon. Dans un premier temps, il était important de rappeler d’où venait le nom de notre village ; Célestin Port en donnait une version peu satisfaisante.
La naissance de Bécon se situe entre le IXe et le Xe siècle. Le village primitif s’est établi sur un promontoire à mi-chemin entre deux voies romaines dont l’une reliait Angers à Rennes. Cette situation particulière serait à l’origine de son nom. En effet, le mot "bescoz" en vieux français signifie à travers et "bescochier" est le verbe qui signifiait traverser à travers (d’après André Favereau).
Un ou plusieurs chemins permettaient d’aller d’une voie romaine à l’autre. Ce mot qui indiquait qu’il fallait traverser le village pour passer d’une voie romaine à l’autre pourrait être à l’origine du nom. Une seconde hypothèse, le nom serait d’origine gauloise et signifierait "bec du coq" en raison de sa géographie ; la traduction en gallo-romain serait beconem qui signifie "terre de becco". Le nom de Bécon a ensuite évolué au cours des siècles : Besconum (1060), Bescon (1218), Bécon (1793) puis Bécon-les-Granits (1922). L’ajout de "les granits" peut sembler aujourd’hui inapproprié : il n’y a qu’un seul granite dans le sous-sol de Bécon et les granits sont des roches métamorphiques de composition différente des granites, travaillés dans les ateliers des carrières.
Le circuit du granite que nous avons emprunté a été inauguré en 1992. Il propose de découvrir les activités liées au granite qui ont rythmé la vie du village ainsi que quelques sites patrimoniaux et naturels. Nous avons parcouru environ 4 km de ce circuit tout en évoquant quelques aspects de l’histoire de Bécon.
Nous avons commencé notre parcours par l’arborétum, celui-ci a été créé en 2012 à l’initiative de la mairie. Le but était de créer un lieu de convivialité que les Béconnais devaient s’approprier. Deux types de plantations ont été réalisées : la première avec les arbres du bocage béconnais (plantations réalisées par les enfants des écoles) ; la seconde est composée par une collection de différents chênes pour montrer la diversité au sein d’une même espèce.
Nous nous sommes arrêtés auprès d’une silhouette représentant une locomotive avec son chargement de pavés de granite, elle représente le Petit Anjou et elle est à l’emplacement de la voie ferrée et de "La Virgule".