Visite à Rochefort-sur-Loire

Regroupées près de l’ancienne auberge « Au coq plumé », sous un soleil généreux, plus de 120 personnes se retrouvent pour une visite du bourg de Rochefort. Après une présentation de la commune actuelle, de sa population, 2400 habitants, de son activité économique principale, la vigne, avec ses quatre appellations de vins liquoreux, de sa vie culturelle avec ses nombreuses associations, plus de 40, et de son implication dans le monde du tourisme, Petit retour historique pour rappeler l’origine du nom de la commune.

Roca Fortis, roches fortes ou roches fortifiées. Ce sont trois éperons rocheux, lointains vestiges d’une importante activité géologique à l’origine de l’érection de la chaine de montagne « cadominenne », il y a plus de 500 millions d’années. Les trois massifs, ultimes vestiges de périodes d’intenses érosions, Dieusie, SaintSymphorien et Saint-Offange, furent, de tout temps, le siège d’imposantes forteresses où la petite histoire locale a souvent fait écho à la grande, celle de nos lointains livres d’histoire : Foulque Nerra, Jean sans terre, les guerres de Religion, Catherine de Médicis, Henri IV, Louis XIV, la Révolution…

Histoire et patrimoine : deux éléments intimement liés qui ont largement façonné au fil du temps, nos étroites ruelles et nos vieux murs.
Traversée du Louet, (bras de Loire autrefois navigable), sur le pont de 1954, le quatrième en cet endroit, pour rejoindre les quais de la rive gauche. Longtemps siège d’une importante activité artisanale et commerciale, ceux-ci ont vu s’élever, aux XVIIIe et XIXe siècles, les installations de négoce viticole. Dans les années 1850, ce ne sont pas moins de trois entreprises qui sont répertoriées à cet endroit. Les tuffeaux des porches (gravures de barriques et grappes de raisins) ne laissent guère de doute sur la nature des activités de leurs propriétaires. Et, chose un peu surprenante dans une région réputée pour la qualité de ses vins, toutes se qualifient, en plus de l’activité de négoce de vins fins, en tête de leurs documents officiels, de : « Fabrique de vinaigre ».

Fondée en 1856, par un tonnelier ambitieux, Alexandre Breyer, l’entreprise qui sera répertoriée comme l’un des plus importants négoces du département, construira, dans les années 1920, l’imposant bâtiment en bordure du quai. La massive construction qui allie généreusement pierres, briques et tuffeaux aura beaucoup de difficultés à traverser sereinement les années. A la suite de plusieurs négociants, un groupement de viticulteurs de Rochefort en a, un temps, occupé les lieux.

Malgré tout, les imposants « chais Breyer » ne réussiront pas à faire de l’ombre à la petite maison Renaissance voisine, dite « de Madame Brière », du nom de l’une de ses dernières propriétaires, très investie dans la vie communale. C’est, à l’origine, une maison de marchand de vin que l’on peut dater du XVIe siècle. Utilisant au mieux la pente de la rue, l’ensemble se compose de l’entrepôt, au niveau des quais et de la partie habitation au-dessus, au niveau de la « rue Courte », un peu plus haut. Pour un accès plus facile, fut construit, au XVIIe siècle, le petit pavillon en avancée sur le pignon nord avec un escalier extérieur en ardoise et couronné d’une jolie lucarne de style Louis XIII, en pierre, à fronton courbe interrompu.

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